Un esprit sain pour un corps sain, car réfléchir serait un excellent antidote à la maladie
"L'expression "Un esprit sain dans un corps sain" qui est attribuée à Juvénal, un poète de la Rome antique, nous rappelle qu’il est important de faire de l’activité physique pour maintenir notre forme physique et mentale et qu’un corps en bonne santé est nécessaire pour que l’esprit le soit aussi. De nombreuses études ont montré que l'exercice physique avait un impact très positif sur des maladies cardiovasculaires, métaboliques, et pouvait ralentir le déclin cognitif.
Si le travail du corps améliore le fonctionnement cognitif, l'inverse est-il vrai ? Ceux qui découvrent et mettent en pratiques les outils et modèles de la Programmation neuro-linguistiques (PNL), apprennent à réfléchir de façon plus efface pour résoudre des problèmes, et les réactions somatiques témoignent souvent immédiatement de l'impact du changement cognitif sur le corps. Les résultats d'une étude récente montre que c'est le cas et que les personnes "intelligentes" seraient en meilleure santé physique.
Des chercheurs britanniques ont mis en évidence la relation entre capacités cognitives et condition physique via un gène commun. Selon les conclusions de l'étude, l’intelligence d’un sujet serait en général liée à un bon état de santé général et à une plus faible prédisposition à certaines maladies.
Cette conclusion découle d'une recherche portant sur la consultation de 500.000 profils médicaux consignés dans des registres de santé. Chez tous les sujets étudiés, des analyses de sang, d’urine, de salive et un profil génétique avait été réalisé. Les antécédent médicaux de chaque participant, physiques ou psychologiques ont été notés. ou suspicion de maladie, qu’elle soit mentale ou autre, avait été également consigné. Sur les 112.151 participants retenus, lune possible corrélation entre leurs capacités de raisonnement et leur état de santé général été recherchée. Les résultats ont montré que les personnes qui avaient des capacités cognitives moins élevées étaient plus disposées que les autres à développer des pathologies comme le diabète ou des maladies cardiovasculaires.
En ce qui concerne la santé mentale, les résultats étaient plus contrastés. Si les facilités cognitives semblaient avoir un impact positif sur l’autisme, cela n'a pas été le cas pour la schizophrénie et la bipolarité. L'impact des aptitudes cognitives a été trouvé positif sur des maladies dégénératives telles qu’Alzheimer
Cette étude génétique montre le lien entre le mental et le corps, entre la capacité de réflexion et la santé; Ce qui signifie que faire travailler ses neurones et réfléchir serait un excellent antidote à la maladie, et particulièrement pour des pathologies telles que le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Le système immunitaire serait lui aussi renforcé chez ceux qui font travailler leurs neurones et ces personnes feraient moins de maladies "saisonnières" type grippes et gastro...Si on sait que certaines maladies se transmettent génétiquement, cette étude renforce l'idée que l'intelligence peut faire partie du fonctionnement des gènes.
Les auteurs de l’étude eux-mêmes reconnaissent que d’autres travaux doivent être menés pour explorer encore un peu plus ce lien complexe entre intelligence et santé physique ces premiers résultats ouvrent la porte à de nouvelles hypothèses pour mieux comprendre le déclenchement de certaines pathologies lourdes.
Commentaires pour coachs de santé
Le lien entre santé physique et mentale est peut être génétique, mais on peut également penser que les individus qui réfléchissent mieux et en particulier qui ont une méta cognition de leur santé physique seront plus à même d'avoir une vie plus saine et d'adopter des mesures préventives pour prendre soin de leur corps. Les conclusions sont néanmoins interessantes, car sil elles se vérifiaient, il faudrait envisager d'ajouter des exercices cognitifs aux exercices physiques dans les programmes de rééducation cardiovasculaires, métaboliques..etc
Sources
Shared genetic aetiology between cognitive functions and physical and mental health in UK Biobank (N=112 151) and 24 GWAS consortia; SP Hagenaars, SE Haris et Coll, Molecular Psychiatry volume21, pages1624–1632 (2016)
