Un décès sur cinq est du à une mauvaise alimentation

Un décès sur cinq est du à une mauvaise alimentation

Changer ses habitudes alimentaires n’est pas simple. Et pourtant l’enjeu en est majeur en termes de santé, comme le montre une grande étude publiée dans le Lancet. Une mauvaise alimentation expliquerait un décès sur cinq dans le monde.  Il ne suffit pas d’avoir cette information pour changer ses comportements. 

Voilà un thème sur lequel les nutritionniste et aussi les coachs de santé peuvent apporter une aide importante. 

L’étude constitue l'analyse la plus complète jamais réalisée sur les effets de l'alimentation sur la santé, car elle a porté sur 195 pays. Les résultats révèlent qu’en 2017, près de 11 millions de personnes sont mortes dans le monde du fait d'une mauvaise alimentation. Et cette mauvaise alimentation est liée à des excès en sel, sucre ou viande, mais aussi d'apports insuffisants en céréales complètes et en fruits. Près de 10 millions de ces décès ont été provoqués par des maladies cardiovasculaires. Viennent ensuite les décès par cancer et par diabète de type 2, souvent associé à l'obésité et aux modes de vie (sédentarité, alimentation déséquilibrée). Le tabac a été associé à 8 millions de décès etl'hypertension artérielle à 10,4 millions de décès.

Les auteurs de l’étude déclarent également que les principales carences dans l'alimentation mondiale concernent les noix et les graines, le lait et les céréales complètes. 
Selon Christopher Murray directeur de l'Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IHME, Université de Washington), un organisme financé par la fondation Bill et Melinda Gates. « Cette étude montre ce que nous sommes nombreux à penser depuis des années : une mauvaise alimentation est responsable de plus de morts qu'aucun autre facteur de risque au monde » 

C'est en Israël que le taux de mortalité liée à l'alimentation est le plus faible (89 pour 100 000 habitants), suivi de la France, de l'Espagne et du Japon. Le Royaume-Uni se classait au 23e rang, avec 127 décès liés à l'alimentation pour 100 000 habitants et les États-Unis au 43e rang avec 171. L'Ouzbékistan et l’Afghanistan sont aux derniers rangs.

Référence 

Health effects of dietary risks in 195 countries, 1990–2017: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2017 Nita G Forouhi, Nigel Unwin ; April 03, 2019 DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(19)30041-8