Le sens de l'humour augmente l'espérance de vie de 20 %

Le sens de l'humour augmente l'espérance de vie de 20 %

Le sens de l'humour améliore la santé mentale et la vie sociale même après l'âge de la retraite et peut prolonger la durée de vie

La science a des choses a dire à propos des liens entrerire et longévité. Une vaste étude norvégienne menée par Sven Svebak et ses collègues a permis de suivre pendant sept ans une cohorte de 53.500 individus chez qui un questionnaire a permis de tester le sens de l'humour. Les résultats de l'étude sont formels : le sens de l'humour augmente l'espérance de vie de 20%.

Swen Svebak déclare, «Nos résultats démontrent que le sens de l'humour peut prolonger la durée de vie. Son effet est positif sur la santé mentale et la vie sociale même après l'âge de la retraite, bien que le bénéfice sur l'espérance de vie n'ait pas été observé après 65 ans". À partir de là, la prédisposition génétique et les facteurs biologiques du vieillissement deviennent de plus en plus importants.»

Ce qui est bon pour votre santé disent les chercheurs, c'est un humour bienveillant, c'est-à-dire ni conflictuel ni insultant. Le sens de l'humour est une aptitude distincte du rire. «L'humour n'a pas besoin d'être extériorisé. (…) Un pétillement dans le regard peut suffire», dit Sven Svebak. Donc rire aux éclats n'est pas indispensable.

Dans son groupe d'étude, Swen Svebak observe que des effets favorables du sens de l'humour sur l'espérance de vie sont présents chez les sujets se considérant en bonne santé comme chez ceux qui jugent leur santé précaire, en tout cas jusqu'à 65 ans. En répartissant les individus en deux groupes selon leur score au test d'humour, le chercheur note une différence de mortalité de 20%, indépendamment d'autres facteurs de risque. Un projet débuté aux États-Unis dans les années 1920 portant sur 1 200 enfants surdoués (QI à 135) avait conclu que ceux dotés d'un solide sens de l'humour avaient plus de chances d'être en vie à 80 ans. Le travail des Norvégiens cinfirme ces résultats sur un échantillon beaucoup plus représentatif. L'auteur rappelle que le sens de l'humour «peut s'apprendre et s'améliorer avec de la pratique».

Commentaires pour les coachs de santé 

Un peu d'humour trois fois par jour, avant, pendant ou après le repas, est sans effets secondaires. Un vrai filon pour la sécurité sociale et une stratégie innovante pour les candidats à l'élection présidentielle. Merci à ceux qui nous font rire. Selon l'étude, il faut se marrer avant 65 ans, sinon les effets ne peuvent pas s'appliquer. Pour ceux qui n'ont pas le sens de l'humour et qui s'inquiètent vivement en lisant ces lignes, je voudrais les rassurer en leur disant que s'amuser peut s'apprendre. Mais comment me direz-vous ?  Il est utile de se rappeler que l'énergie de la légéreté et de l'espièglerie est archétypale, c'est-à-dire que cette énergie fait partie de l'équipement de chaque humain en arrivant sur terre. Nous naissons avec et il est possible de constater qu'elle est très vite présente chez les nouveaux nés. L'éducation et la construction d'un "soi idéalisé" nous éloignent souvent de cette capacité innée. Développer le sens de l'humour consiste avant tout à "se lâcher", et s'autoriser à libérer une capacité en sommeil chez chacun d'entre nous. Je pense que le rire qui fait du bien est un rire non forcé, congruent, respecueux de soi et des autres. Bien des humoristes (je ne sais pas si c'est une profession associée à une durée de vie plus longue ?) sur scène sont connus pour être tristes ou colèriques dans leur vie personnelle.

Le rire permet d'oxygéner l'organisme, de réduire les tensions musculaires, de masser les côtes en plus de faire travailler le diaphragme. Cela favorise entre autres l'élimination des résidus présents dans les poumons et augmente la capacité respiratoire.

Norman COUSINS (1915-1990) était un journaliste américain, atteint d’une spondylarthrite ankylosante et. l'un de ses médecins lui avait prédit qu'il vivrait dans un fauteuil roulant. Au lieu d'être abattu et de se morfondre dans un hôpital à la suite d’une mauvaise nouvelle,  il décide de louer une chambre d’hôtel, de visionner des films comiques et de prendre de la vitamine C. Il guérit de sa maladie et termine sa vie comme professeur dans une faculté de médecine aux États-Unis, l’UCLA (l’University of California - Los Angeles), alors qu’il n’était pas médecin.

Pour développer votre sens de l'humour, faites en premier quelque chose pour vous détendre et calmer votre stress car il y a incompatibilité sérieuse avec le sens de l'humour bienveillant. Donc respirez, développez votre calme, prenez du recul avec la troisième position de perception et l'énergie de la légèreté, et commencez à faire des distorsions en veillant à l'écologie. Et surtout adoptez la croyance qu'il est possible de rire de tout... mais bien sûr pas avec n'importe qui ! 

Source : Svebak, S., Romundstad, S., & Holmen, J. (2010). Une étude prospective de 7 ans de bon sens de l'humour et de la mortalité dans une population adulte du comté: L'étude HUNT-2. International Journal of Psychiatry en médecine, 40, 125-146.