Le bonheur s'apprend dit la recherche

Le bonheur s'apprend dit la recherche

Le bonheur s'apprend selon les conclusions d'une recherche prospective

“Comme on apprend le vélo, on peut apprendre à être heureux, et surtout s’entraîner à l’être de plus en plus! “ et si, comme l’affirme le moine boudhiste Matthieu Ricard, le bonheur s’apprenait? Un programme intensif sur le bonheur, avec une retraite qui fait découvrir les neurosciences, la psychologie et la philosophie, permet d'améliorer les émotions positives tout en réduisant le stress, l'anxiété et les émotions négatives.

Les résultats ont montré que plusieurs mesures du bien-être psychologique ont progressivement augmenté chez les participants du début à la fin du cours. Cela était particulièrement vrai pour la satisfaction de vie, le bien-être perçu, la conscience de soi et l'autorégulation émotionnelle.

Les participants à l'étude ont également signalé une diminution significative de l'anxiété, du stress perçu, des pensées négatives, de la rumination et des tendances à la colère. Les chercheurs ont observé, simultanément, des améliorations des émotions positives et une réduction des émotions négatives, à la fois à court terme et de manière longitudinale tout au long du programme.

Nicola De Pisapia, chercheur du département de psychologie et des sciences cognitives de l'université de Trente et coordinateur scientifique, explique les principes fondamentaux de l'étude : "La formation proposée aux participants s'inspire de l'idée - présente dans les traditions philosophiques occidentales et orientales - que le bonheur est inextricablement lié au développement d'un équilibre intérieur, d'une perception plus douce et plus ouverte de soi, des autres et du monde, vers une meilleure compréhension de l'esprit et du cerveau humain. Dans ce processus de formation, nous avons besoin d'une part de l'étude théorique de la philosophie et de la science, et d'autre part de pratiques de méditation".

L'étude a été menée pendant neuf mois (avec sept week-ends théoriques/pratiques et deux retraites de méditation) à l'Institut de culture tibétaine Lama Tzong Khapa de Pomaia (Italie). 
Pour la partie théorique, les participants ont assisté à une série de présentations et regardé quelques cours en vidéo, et ont pris part à des discussions ouvertes sur des sujets de psychologie, de neurosciences, d'histoire de la pensée occidentale et de philosophie de vie du bouddhisme. Parmi les sujets scientifiques abordés figuraient la neuroplasticité, les circuits cérébraux de l'attention et du vagabondage de l'esprit, le stress et l'anxiété, la douleur et le plaisir, les émotions positives et négatives, le désir et la dépendance, le sens du soi, l'empathie et la compassion. 
Pour la partie pratique, une série d'exercices ont été proposés, tirés de différentes traditions contemplatives, bouddhistes et occidentales (par exemple, la méditation sur la respiration, la méditation analytique, le journal personnel).

Les participants à l'étude ont également signalé une diminution significative de l'anxiété, du stress perçu, des pensées négatives, de la rumination et des tendances à la colère. L'image est dans le domaine public

Ces dernières années, si l'on exclut les "recettes" qui confondent bonheur et hédonisme, et l'obsession New Age de la pensée positive, la recherche a montré que les pratiques de méditation ont des effets bénéfiques importants sur l'esprit, alors que les études sur le bonheur et la sagesse sont rares.

De Pisapia a donc conclu : "Je crois qu'à une époque comme celle-ci, pleine de changements et d'incertitudes, il est fondamental d'étudier scientifiquement comment les traditions philosophiques occidentales et orientales, ainsi que les découvertes les plus récentes sur l'esprit et le cerveau, peuvent être intégrées aux pratiques contemplatives de manière séculaire. L'objectif est de donner aux personnes en bonne santé la possibilité de travailler sur elles-mêmes pour développer un bonheur authentique, et non l'hédonisme ou un bonheur superficiel. Avec cette étude, nous avons voulu faire un petit pas dans cette direction".

Commentaires pour les coachs de santé

Le bonheur c'est la santé, selon les conclusions d'une nouvelles recherches (*) américaines publiées dans la revue Applied Psychology : Health and Well-Being. Cultiver le bonheur et les émotions positives permettait d'améliorer les systèmes immunitaires et cardiovasculaires ainsi que la capacité du corps à l'auto-réparation. Etre heureux aiderait aussi à se débarrasser de comportements nocifs tels que le tabagisme ou la consommation d'alcool.

* If, Why, and When Subjective Well-Being Influences Health, and Future Needed Research; Ed Diener - APPLIED PSYCHOLOGY: HEALTH AND WELL-BEING, 2017, 9 (2), 133–167doi:10.1111/aphw.12090 - https://iaap-journals.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/aphw.12090

Sources 

The Art of Happiness: An Explorative Study of a Contemplative Program for Subjective Well-Being” by Nicola De Pisapia et al. Front. Psychol., 11 February 2021 | https://doi.org/10.3389/fpsyg.2021.600982

Happiness Can Be Learned Neuroscience  Psychologie-19 mars 2021-