La philosophie au chevet de la douleur

La philosophie au chevet de la douleur

La recherche propose une approche holistique, intégrative, orientée vers l'action de la douleur

Des chercheurs ont étudié la façon dont les approches philosophiques peuvent être utilisées pour penser de manière nouvelle à la douleur et à sa gestion. Les chercheurs préconisent de ne pas se contenter de réduire la gestion de la douleur chronique à la recherche et au traitement des changements physiques sous-jacents, mais d'adopter une approche centrée sur la personne dans son ensemble.

Comme il est encore bien souvent difficile de traiter efficacement la douleur chronique, des chercheurs de diverses disciplines ont envisagé de nouvelles approches de la douleur et de sa prise en charge au cours des dernières années. "La recherche sur la douleur et la pratique clinique ne se déroulent pas dans le vide, mais impliquent plutôt des hypothèses implicites concernant ce qu'est la douleur et comment elle peut être traitée", explique Sabrina Coninx, assistante de recherche au groupe de formation à la recherche de Bochum Situated Cognition. "Notre objectif est de faire la lumière sur ces hypothèses et de découvrir comment nous pouvons penser de manière nouvelle à la douleur et à sa gestion, à l'aide d'approches philosophiques." Dans leur travail, les auteurs développent une approche holistique, intégrative et orientée vers l'action.

Pour mettre en pratique cette approche holistique, intégrative et orientée vers l'action de la douleur, les auteurs suggèrent trois choses :

1) L'approche holistique : la prise en charge de la douleur ne doit pas se limiter à la recherche et au traitement des changements physiologiques sous-jacents. Une approche holistique met l'accent sur les patients dans leur ensemble et crée un espace pour leurs expériences, leurs préoccupations, leurs attentes et leurs récits. L'influence des pratiques socioculturelles dans la genèse de la douleur chronique doit également être prise en compte. Par exemple, les patients souffrant de douleurs sont souvent encouragés au départ à se protéger des blessures et à éviter toute activité, ce qui peut être utile au début mais peut contribuer à la chronification à long terme.

2) L'approche intégrative: la douleur chronique doit être comprise comme un processus dynamique dans lequel de nombreux facteurs différents interagissent de manière non linéaire. La cause initiale de la douleur, par exemple, n'est pas nécessairement la cause de sa chronification et ne doit pas non plus être le facteur le plus crucial du traitement. Il faut donc tenir compte de l'interaction complexe entre l'expérience subjective, les attentes, les modèles comportementaux appris, la réorganisation neuronale, la stigmatisation et d'autres facteurs.

3) L'approche orientée vers l'action : les patients doivent être encouragés à interagir avec leur environnement et à identifier les possibilités d'action. Cette approche repose sur l'hypothèse selon laquelle la douleur chronique modifie fondamentalement la façon dont les patients se perçoivent eux-mêmes et leur relation avec leur environnement. Le traitement de la douleur pourrait donc consister à aider le patient à remarquer de plus en plus les possibilités d'action associées positivement et faisant sens pour eux, et à se considérer comme capable d'agir à nouveau. L'accent est alors moins mis sur le corps en tant qu'obstacle, et les patients s'intéressent davantage à la manière dont ils peuvent surmonter les limitations.

Commentaires pour les coachs de santé

Ces recommandations sont totalement louables et pertinentes, même si le lien avec les approches philosophiques me paraissent discutables. On retrouve les recommandations dans bien des approches telles que l'hypnose et la programmation neuro-linguistique.

Si vous souffrez d'une douleur chronique, qui occupe toute votre attention et votre espace mental, que vous évaluez plusieurs fois par jour avec une échelle subjective d'évaluation, que vous traitez par des anti douleurs, pour laquelle vous allez consulter des experts anti douleurs dans un centre anti douleurs, vous aller devenir la douleur, vous aller nécessairement vous identifier à la douleur.

Pourtant si vous n'êtes pas votre douleur, vous êtes bien plus que cela. Donc prenez de la distance, donnez de l'espace à la douleur, devenez un observateur de la douleur et de la manière dont vous vous représentez cette douleur, et dialoguez avec cette douleur (oui cette douleur et pas ma douleur) pour en connaître le message . Si vous ne pouvez pas agir sur les causes biologiques, vous pouvez agir sur les significations que vous donnez à cette douleur. Si à la douleur vous rajoutez le désespoir de ne pouvoir aller mieux, l'impuissance de ne rien pouvoir faire, et la dévalorisation de soi en pensant que vous méritez votre souffance.... vous avez réuni tous les ingrédients pour transformer une douleur aïgue en douleur chronique. Mais si vous avez inconsciemment le pouvoir de vous faire du mal, c'est que vous avez aussi le pouvoir d'inverser le processus et de vous faire du bien.

Commencez par redirigez votre conscience et votre attention vers ce qui est pour vous beau, bon et vrai...dirait la philosophie. Une vielle pub pour un antaligique disait "Le monde est tellement plus beau quand on a pas mal" Je pense que l'inverse est valable. "On a tellement moins mal quand on se focalise sur la beauté du monde".. mais c'est plus facile avec un coach de santé

Sources
Sabrina Coninx, Peter Stilwell. Pain and the field of affordances: an enactive approach to acute and chronic pain. Synthese, 2021; DOI: 10.1007/s11229-021-03142-3

Ruhr-University Bochum. "How philosophy can change the understanding of pain." ScienceDaily. ScienceDaily, 23 April 2021. <www.sciencedaily.com/releases/2021/04/210423095418.htm>.

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