La méditation orgasmique modifie les fonctions cérébrales

La méditation orgasmique modifie les fonctions cérébrales

La pratique de la "méditation orgasmique" modifie l'activité du lobe frontal et du lobe temporal, une zone du cerveau associée au traitement des émotions.

Selon une étude publiée dans la revue Frontiers in Psychology, la méditation orgasmique, une pratique spirituelle unique qui utilise la stimulation du clitoris d'une femme comme point central, produit un modèle distinct de fonction cérébrale.

L'étude a montré des changements significatifs dans le fonctionnement du cerveau dans les zones associées à la stimulation sexuelle et aux pratiques de méditation plus traditionnelles, ce qui représente un véritable hybride en termes d'effets.

Les modifications cérébrales étaient également corrélées à des altérations du système nerveux autonome, qui régule les fonctions corporelles de base et est impliqué dans les effets de la méditation intense et de la stimulation sexuelle. En outre, les patients ont fait état d'expériences spirituelles profondes, notamment de sentiments intenses d'unité et de connexion.

L'étude a été menée par le département de médecine intégrative et de sciences nutritionnelles, ainsi que par les départements d'obstétrique et de gynécologie de l'université Thomas Jefferson.

La méditation orgasmique, ou OM, est une pratique spécifique qui dure 15 minutes et qui se pratique en binôme, c'est-à-dire qu'il y a un participant qui stimule le clitoris (un homme dans cette étude), et un participant qui reçoit cette stimulation (toujours une femme).

Cette étude portant sur 20 paires de méditants a utilisé l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour mesurer les changements dans la connectivité fonctionnelle entre la pratique de l'OM et un état "neutre" comparable. Il est important de noter que des changements significatifs ont été observés chez les hommes et les femmes séparément, ainsi que lorsqu'ils sont combinés. Cela implique que certains aspects généraux de la pratique peuvent affecter les participants masculins et féminins de manière similaire et différente.

Plus précisément, des changements ont été constatés dans les lobes frontaux, ce qui a également été observé dans d'autres pratiques de méditation qui impliquent une concentration intense ainsi qu'un sentiment de relâchement ou de flux. Des changements ont été observés a) dans les lobes frontaux, ce qui a également été observé dans d'autres pratiques de méditation impliquant une concentration intense ainsi qu'un sentiment de relâchement ou de fluidité; b) dans le lobe pariétal, une zone du cerveau impliquée dans la représentation spatiale du soi, et associée aux sentiments d'unité et de connexion pendant les pratiques spirituelles; c) des  parties du lobe temporal ont également été affectées, y compris les centres émotionnels du système limbique, dont on a observé qu'ils étaient affectés par les pratiques de méditation ainsi que par la stimulation sexuelle.

"Il s'agit d'une étude révolutionnaire sur une pratique très particulière", déclare l'auteur principal de l'article, Andrew Newberg, MD, directeur de recherche du département de médecine intégrative et des sciences de la nutrition et directeur du Marcus Institute of Integrative Health de l'université Thomas Jefferson.

"Cette étude suggère également la possibilité d'un lien important entre la sexualité et la spiritualité. L'existence d'un tel lien ne devrait pas surprendre puisque les expériences sexuelles et spirituelles peuvent toutes deux être qualifiées d'"extatiques" et que les traditions spirituelles se débattent depuis longtemps avec les problèmes et les avantages potentiels de l'être humain sexuel."

Il convient également de souligner que les résultats pourraient avoir des implications pour des applications thérapeutiques à l'avenir, en aidant à résoudre divers problèmes neurologiques et psychologiques, notamment les traumatismes émotionnels, les dysfonctionnements sexuels et même la dépression.

Commentaires pour les coachs de santé

Si votre client vous parle d'Omer (Orgasmic meditation, sachez au moins de quoi il parle. La fondatrice de cette pratique made in San Francisco, Nicole Daedone, l’a mise au point au début des années 2000. Ses fondements pourraient s’inspirer des traditions orientales où l’énergie sexuelle est une clé de l’extase et d’expansion de la conscience, comme dans le Tantra ou le Tao."Il s’agit d’une pratique de pleine conscience, pour être davantage conscient de son corps, des ses ressentis, de ses désirs, de l’autre"  Cette pratique serait libératrice d'énergie. Il n’y a pas de rapports sexuels, ce n’est pas un préliminaire, mais une pratique méditative. Ce qui peut calmer les ardeurs de personnes qui ont d’autres attentes. Sachez aussi qu'il existe en France des certifiés en méditation orgasmique. Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici un article sur le site Doctisimo

Sources

Orgasmic Meditation’ Alters Brain Function; Neuroscience Psychology·November 11, 2021; Orgasmic Meditation’ Alters Brain Function
FeaturedNeuroscienceOpen Neuroscience ArticlesPsychology·November 11, 2021

“Alterations in Functional Connectivity Measured by Functional Magnetic Resonance Imaging and the Relationship With Heart Rate Variability in Subjects After Performing Orgasmic Meditation: An Exploratory Study” by Andrew B. Newberg et al. Frontiers in Psychology