L'optimisme prolonge la durée de vie de 15 %

L'optimisme prolonge la durée de vie de 15 %

L'optimisme est associé à une augmentation de la durée de vie de 11 à 15 % et à de plus grandes chances de vivre jusqu'à 85 ans ou plus.

L’optimisme désigne chez l’être humain un état d’esprit, durable ou passager, caractérisé par une perception positive du monde et de l'univers, avec l'idée globale que de bonnes choses se produiront, ou la conviction que l'avenir sera favorable parce que l'on peut contrôler les événements importants. Des études antérieures ont montré que les personnes plus optimistes sont moins susceptibles de souffrir de maladies chroniques et de mourir prématurément. Les résultats de cette étude suggèrent de plus que l'optimisme est spécifiquement lié à une durée de vie de 11 à 15 % plus longue, en moyenne, et à de plus grandes chances d'atteindre une "longévité exceptionnelle", c'est-à-dire de vivre jusqu'à 85 ans ou plus. Ces relations étaient indépendantes du statut socio-économique, de l'état de santé, de la dépression, de l'intégration sociale et des comportements de santé (par exemple, le tabagisme, le régime alimentaire et la consommation d'alcool). Dans l'ensemble, les résultats suggèrent que l'optimisme pourrait être une ressource psychosociale importante pour prolonger la durée de vie des personnes âgées.

Les chercheurs ont utilisé les données recueillies dans deux études plus vastes, en particulier celles de la Nurses' Health Study (NHS). Cette recherche a porté sur soixante-dix mille femmes âgées suivies pendant dix ans. Les 25 % des femmes les plus optimistes ont vécu 19 % de plus que les 25 % de femmes les moins optimistes. 

Les grands optimistes augmenteraient ainsi de 10 à 15% leur espérance de vie dans le grand âge comparé aux plus pessimistes. Ce gain est maintenu quel que soit le niveau social. L’explication de ce joli score viendrait du fait que les optimistes adoptent plus volontiers des comportements sain. Les optimistes ne se laissent pas abattre par les problèmes de santé. S'ils deviennent trop gros, ils partent du principe qu'ils peuvent résoudre ce problème, et ils se débarrassent des glucides de leur alimentation. Ou bien ils se mettent à faire du jogging ou à soulever des poids. Ils commencent à se comporter de manière plus saine, et prolongent ainsi leur durée de vie.

Les optimistes auraient un meilleur profil cardio-vasculaire et seraient dans l’ensemble plus actifs physiquement. Ils fumeraient moins, et auraient moins de diabète et de cholestérol que le reste de la population. Cette étude nous apprend qu’une longévité exceptionnelle n’est pas seulement une question de biologie ou de gènes (même si on estime que l’optimisme est aussi à 25% héréditaire). Elle est également déterminée par des facteurs psychologiques.

Les chercheurs ont également analysé les données d'une étude portant sur une population masculine. Ils sont arrivés à des conclusions similaires.

"Cette étude a une forte implications en matière de santé publique car elle suggère que l'optimisme est l'un des atouts psychosociaux ayant le potentiel de prolonger la durée de vie humaine", explique l'auteur principal Lewina Lee. "Il est intéressant de noter que l'optimisme peut être modifiable à l'aide de techniques ou de thérapies relativement simples."

"Notre étude contribue aux connaissances scientifiques sur les actifs de santé pouvant protéger contre le risque de mortalité et favoriser un vieillissement résilient. Nous espérons que nos résultats inspireront d'autres recherches sur les interventions visant à renforcer les actifs de santé positifs qui peuvent améliorer la santé du public avec le vieillissement."

Commentaires pour les coachs de santé

Les pessimistes ont la possibilité de modifier leurs représentations mentales et leurs pensées automatiques négatives selon lesquelles "c’est trop dur, je n’y arriverai pas, je n’ai pas de chance..."  Les optimistes et les pessimistes ont tendance à différer par leur manières d'expliquer les événements qui se produisent dans leur vie. Les principales différences entre ces styles explicatifs sont centrées sur les points suivants :

La permanence : les optimistes ont tendance à considérer les mauvais moments comme temporaires. De ce fait, ils ont tendance à être plus à même de rebondir après des échecs ou des revers. Les pessimistes sont plus enclins à considérer les événements négatifs comme permanents et immuables. Ils sont donc souvent plus susceptibles d'abandonner lorsque les choses se compliquent.

La personnalisation : lorsque les choses vont mal, les optimistes ont tendance à rejeter la faute sur des forces ou des circonstances extérieures. Les pessimistes sont par contre plus enclins à se reprocher les événements malheureux de leur vie. De plus les optimistes ont tendance à considérer que les bons événements sont le résultat de leurs propres efforts, alors que les pessimistes lient les bons résultats à des influences extérieures.

La généralisation: lorsque les optimistes connaissent un échec dans un domaine, ils ne laissent pas cet échec influencer leurs croyances sur leurs capacités dans d'autres domaines. Les pessimistes vont par contre considèrer leurs échecs comme généralisables à d'autres situations.

Si on devait faire référence aux métaprogrammes de la PNL,  les filtres d'information et de motivation sot différents. Les optimistes dirigent leur attention sur les aspects positifs de leur vie et ce qui est en accord avec leurs valeurs. Les pessisimistes portent surtout leur attention sur les aspects problématqiues de leur vie, et sur ce qui  est en désaccord avec leurs valeurs. 

Sources
Optimism is associated with exceptional longevity in 2 epidemiologic cohorts of men and women; Lewina O. Lee, Peter James, Emily S. Zevon, Eric S. Kim, Claudia Trudel-Fitzgerald, Avron Spiro III, Francine Grodstein, and Laura D. KubzanskyPNAS September 10, 2019 116 (37) 18357-18362; https://www.pnas.org/content/116/37/18357